LINK DOWNLOAD MIỄN PHÍ TÀI LIỆU "la traduction des temps du discours informatif du francais en vietnamien": http://123doc.vn/document/1052671-la-traduction-des-temps-du-discours-informatif-du-francais-en-vietnamien.htm
traducteur de chinois traduit traduit les informations en chinois…
Il existe deux types de textes à traduire : oral et écrit.
Pour la traduction orale : j’écoute des videos captées des journaux de TV5,
une chaîne de télévision francophone qui diffuse des programmes des chaînes
françaises, belges, suisses, canadiennes, africaines… et je les traduis en
vietnamien. Ensuite le rédacteur rédige les produits de la traduction avant
l’émission à la télévision. TV5 diffuse environ 10 journaux par jour. À côté de
TV5, source d’information principale, nous capturons aussi les actualités en
français d’autres chaines comme CCTV-F (Chine), DW (Allemand), …
En général, les informations télévisées sont aussi disponibles sur des sites
d’internet comme le TV5.org, AFP.fr, Reuter.fr, CCTV.com, DW-World.de … Ce
sont des trancriptions des informations diffusées à la télévision. C’est pourquoi le
traducteur traduit généralement ces transcriptions qui sont plus faciles à traduire,
parce que l’on a des textes de support.
De plus, la traductions des transcriptions répond de la particularité des
informations d’actualité qui doivent être rapides, exacts, concrets, succincts
Enfin, je choisis des images captées à la télévision pour faire le montage.
Pour la traduction, après la compréhension du texte original, c'est la
réexpression en vietnamien. Cette dernière n'est pas toujours facile, car elle doit
prendre en compte plusieurs éléments : en effet, le choix des mots, des
expressions, des structures grammaticales et surtout la compréhension du public
sont les soucis permanents du traducteur. Nous savons qu’ entre les langues, il y a
toujours des différences. Évidemment, ces écarts obligent le traducteur à se
débrouiller pour soigner les textes produits. La plupart des traducteurs ont recours
à un dictionnaire, mais cela ne répond qu’au niveau du lexique et le dictionnaire
ne nous aide pas à résoudre les problèmes de syntaxe, surtout celui des temps.
Les problèmes que les traducteurs vietnamiens rencontrent dans leur travail
résident très souvent dans la grande différence entre les systèmes linguistiques
français et vietnamien.
En effet, alors que le français est une langue flexionnelle, le vietnamien est
une langue isolante. Du point de vue morphologique, tous les mots vietnamiens
sont invariables. Le verbe vietnamien, ne connaissant pas la conjugaison,
n’exprime ni la voix, ni la personne, ni le nombre, ni le mode, ni le temps, mais
traduit l’aspect (NGUYEN XUAN, 2005). Quant au français, son système verbal
est très varié. Exemple :
Le président américain, Barack Obama, a
averti lundi que les Irakiens risquaient
d'être confrontés à de nouvelles violences
"gratuites", tout en promettant que les
Etats-Unis respecteraient leur engagement
à retirer leurs troupes d'ici la fin 2011.
Tổng thống Mỹ Barak Obama hôm qua
cảnh báo rằng người Iraq có nguy cơ phải
đối mặt với những vụ bạo lực mới, đồng
thời tuyên bố Mỹ tôn trọng cam kết rút
quân khỏi Iraq trước 2011.
Nous pouvons voir en français que l’usage temporel dépend de plusieurs
facteurs : repères temporels (événement survenu dans le passé sur l’axe du temps
par rapport au moment de l’énonciation “lundi”), concordance de temps (“a averti
que les Irakiens risquaient ”, “que les Irakiens respecteraient ”), gérondif
indiquant la simultanéité des faits (“ tout en promettant que ”).
La traduction en vietnamien révèle un autre traitement temporel : comme
les verbes ne sont pas conjugués, certains facteurs comme la concordance des
temps sont ignorés, et certains autres aspectuels sont exprimés par des formes
lexicalisées (“hôm qua”, “đồng thời”).
Par ailleurs, dans la traduction nous rencontrons plusieurs autres problèmes
comme : la contrainte temporelle (le temps de diffusion), le point de vue
politique… Certaines informations ne sont pas importants pour les Occidentaux
mais importantes pour le Vietnam. C’est pourquoi le rédacteur doit supprimer ou
ajouter les informations provenant d’autres sources, de ses connaissances
générales. Exemples: “La Commission européenne a émis des doutes sur la thèse
de la piraterie dans la disparition du cargo battant pavillon maltais Arctic Sea,
dont on n'a plus aucune nouvelle depuis quinze jours” est traduit en “Hành tung
tàu chở hàng Arctic Sea mang cờ Malta cùng 15 thành viên thủy thủ đoàn người
Nga vẫn là một bí ẩn lớn từ hơn một tuần sau khi nó đột ngột biến mất trên eo
biển Manche giữa Pháp và Anh” (le journal diffusé le 14/08/2009); les
informations “Castro, 83 ans, en tenue de sport, semble en bonne forme et discute
avec des étudiants en droit venus le rencontrer à son domicile. Selon la télévision,
les images ont été tournées samedi matin lors d'une discussion de plus de trois
heures du leader cubain avec des étudiants de l'Université de Carabobo ).
L'ancien président cubain évoque notamment la question du réchauffement
climatique : "Nous nous trouvons devant des évènements très, très, très graves.
Graves pour notre survie, dirais-je", a affirmé Fidel Castro” sont supprimées et
remplacées par d’autres : “Lãnh tụ Fidel Castro vừa mừng sinh nhật 83, trông
khoẻ mạnh khi nói chuyện với các sinh viên về tình hình thế giới
trong một cuộc
họp diễn ra tại La Habana hôm 22/8” (le journal diffusé le 24/8/2009).
Ces constats que je viens d’exposer m’ont conduit à analyser le travail que
je fais afin de mieux en comprendre le processus. En effet, un texte journalistique
doit toujours être produit en fonction de son public-cible. Or les textes que je
produis pour la télévision de Đồng Nai sont traduits à partir des articles en ligne
en français des agences de presse internationale. Je me suis posé les questions
suivantes :
1) Comment exprimer les différences nuances temporelles en français dans
la version vietnamienne ?
2) Quelles sont les étapes du travail à accomplir, de la traduction des textes
de départ à la réécriture des textes d’arrivée ?
3) Quelles différences peut-il y avoir entre le texte de départ et le texte
d’arrivée, et quelles en sont les raisons ?
C’est la raison pour laquelle je voudrais développer ce sujet dans mon
mémoire de master intitulé "La traduction des temps du discours informatif du
français en vietnamien".
L’analyse que je ferai me permettra de consolider mes connaissances du
sujet et d’améliorer mes compétences dans la traduction des articles en ligne et la
réécriture des textes destinés à la télévision.
Chapitre 2
ETUDE THEORIQUE
Aujourd'hui, c'est l'époque de la mondialisation et des relations
multilatérales. Pour cette raison, la communication joue un rôle très important. Le
contact des langues est évident. L'interprétation et la traduction deviennent des
activités quotidiennes. La traduction ne se limite plus au niveau de la littérature,
mais touche à tous les domaines de l' activité humaine, dont les actualités
internationales émises quotidiennement à la télévision, sur les journaux…
Personne n'ignore les difficultés que le traducteur rencontre quand il doit à
transmettre des informations d'une langue à une autre. Il s'agit d'une opération qui
sert à reproduire un texte d'une langue donnée dans une autre langue, complexe car
entre deux langues, il existe de nombreuses différences linguistiques et culturelles,
telles que le français et le vietnamien.
Nous allons d’abord examiner les difficultés que pose la traduction.
D'abord, qu'est-ce que la traduction ?
1.1. Définitions de la traduction.
Selon Ladmiral J R., (1979: 11), la traduction est “un cas particulier de
convergence linguistique : au sens le plus large, elle représente toute forme de
médiation interlinguistique permettant de transmettre de l’information entre
locuteurs de langues différentes. La traduction fait passer un message d’une langue
de départ (langue-source) à une langue d’arrivée (langue-cible)”. Cette définition
situe donc la traduction dans le champ de la linguistique et voit dans la
conjonction de deux langues la condition indispensable à tout acte de traduction.
Pour Hurtado Albir A. (1990: 57-63), la traduction est un “acte de
communication” qui vise à faire comprendre un texte écrit (ou un discours oral) à
un destinataire qui ne comprend pas la langue, voire la culture, de l’original”. Il
s’agit par conséquent d’une activité intertextuelle et non interlinguistique, à
laquelle participent à la fois les éléments linguistiques (connaissance des langues)
tout autant que les éléments extra-linguistiques (connaissance de la situation, du
sujet, de la civilisation, etc.). Ainsi, ce que l’on traduit, ce ne sont pas les mots ni
les structures syntaxiques (corrélation paradigmatique des mots) mais le sens. En
d’autres termes, traduire, c’est reconstituer cognitivement le vouloir-dire de
l’auteur.
Les théoriciens de l’Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteur,
Université Paris III (ESIT) estiment que la barrière des langues et les malentendus
interculturels seront réduits si on comprend clairement que traduire c'est
interpréter.
Danica SELESKOVITCH a construit une nouvelle théorie de traduction
qu’elle appelle traduction interprétative. Elle affirme qu'il y a une relation entre
l'interprétation et la traduction : “L'interprétation, de caractère oral, et la
traduction, qui opère sur l'écrit, représentent bien deux formes d'expression
différentes, mais étant donné que toutes deux ont pour objet de transmettre le
contenu de messages, la théorisation faite à partir de l'expérience de l'une peut
prétendre s'appliquer aux deux et reléguer au niveau des formes d'expression les
différences qui les séparent”. (D. SELESKOVITCH et M. LEDERER, 1993 : 88)
Elle ajoute que “sur l'essentiel, l'interprétation et la traduction ne diffèrent
pas : toutes deux se doivent de passer par le sens, toutes deux se libèrent de
l'emprise linguistique de l'original ; ce sont les modalités de réexpression qui
diffèrent en interprétation et en traduction écrite, comme les modalités
d'expression dans les discours oraux et dans les textes écrits”. (op. cit. : 88)
Nous trouvons que tous les définitions se concentrent sur le sens du
message dans la traduction. Et pour développer mon mémoire je vais adopter la
théorie de l’interprétative de la traduction de l’ESIT comme théorie de base.
1.2. Quelques conceptions de la théorie interprétative de la traduction
de l'ESIT.
1.2.1. Comprendre pour traduire : le sens du texte original, le vouloir dire
de l’auteur.
Pour une traduction réussie, il est important de comprendre d’abord le texte
de départ, c’est pourquoi nous devons distinguer le sens et la signification.
- Sens : objet de la situation de communication, lié au vouloir-dire de
l’émetteur et à l’interprétation du récepteur. Par opposition à la signification, le
sens est une valeur instantanée, singulière, liés à des facteurs situationnels
particuliers. Les traductions doivent donc prendre en compte le contexte de
production du message.
- Signification : valeur sémantique conventionnelle attachée à une unité ou
une construction linguistique. À la différence du sens, la signification est inscrite
de manière stable dans le code linguistique. (Kraif 2001 : DCXLIII-DCXLIV)
Ainsi dans toute traduction, c’est au sens des mots et à celui du message
auquel nous devons faire attention et non seulement à leur signification. En effet,
l’opération de traduction relève d’autre chose de plus complexe que la simple
signification des mots isolés de leur contexte.
Selon Jean-Claude Capèle (http://www.khristophoros.net
) “… Savoir deux
langues, c’est-à-dire se mouvoir sans difficulté dans deux univers linguistiques et
culturels différents, ne signifie pas, tant s’en faut, que l’on puisse passer sans
encombres d’un système à l’autre. Pour autant, “comprendre” ne signifie pas
toujours qu’on est à même de “traduire”.
Alors, si comprendre ne signifie pas toujours qu’on est à même de traduire,
qu’est ce qu’en nous avons besoin pour la traduction?
D. SELESKOVITCH (1993) définit que “traduire signifie transmettre le
sens des messages que contient un texte et non convertir en une autre langue la
langue dans laquelle il est formulé”.
Le sens que SELESKOVITCH aborde est l'idée ou, si l'on préfère, le
vouloir dire du locuteur. En effet, on se concentre surtout sur le sens du message
transmis. Le problème de compréhension est prioritaire :
"Pour interpréter, il ne faut jamais oublier que le but de l'opération est de
transmettre un sens, qu'il convient de ne pas coller aux mots et aux structures des
phrases de l'original qui ne doivent pas être traduits tels quels car ils ne sont que
des signaux qui indiquent la route à suivre et la route elle-même" (D.
SELESKOVITCH et M. LEDERER, 1993 : 112).
Comprendre des mots isolés n'est pas important, mais ce qui importe, c'est
comprendre du vouloir dire de l'auteur et l'exprimer de façon intelligible.
Ces idées sont plus consolidées quand les professeurs de cette Ecole
soulignent l'efficacité du processus de la communication : "Ne cherchez pas à
traduire, dites ce que vous comprenez ; pour comprendre correctement, pensez à la
qualité en laquelle s'exprime l'orateur, pensez aux interlocuteurs auxquels il
s'adresse, aux circonstances dans lesquelles il parle ". (op.cit. : 113).
Ici, ils veulent parler du contexte de production, y compris l’interlocuteur et
les circontances.
Sous le titre "Interpréter pour traduire", on doit à D. SELESKOVITCH et
M. LEDERER (1993) une des définitions qui caractérisent, à mon avis, le mieux le
processus de la traduction et qui constitue également la mesure générale de
l'évaluation d'une traduction : “Le traducteur, tantôt lecteur pour comprendre,
tantôt écrivain pour faire comprendre le vouloir dire initial, ne traduit pas une
langue en une autre mais il comprend une parole et il la transmet à son tour en
l'exprimant de manière qu'elle soit comprise”.
En effet, cette phrase a d'emblée précisé que ce processus se structure en
deux phases : "comprendre" et puis "faire comprendre".
D'ailleurs, d'après la théorie interprétative, ce qui importe à la traduction
c'est la fidélité au vouloir dire de l'auteur, le vrai sens du message que ce dernier
veut adresser à son interlocuteur. Si le traducteur fait du sens l'objet de son
opération, le problème qui se posera à lui sera de trouver au travers du dit qu'il a
sous les yeux le vouloir dire qui animait l'auteur, autrement dit de dégager, au
travers de significations linguistiques, le sens qui est le message à transmettre.
Mais cela est malheureusement plus facile à dire qu'à faire. En effet, faute
de méthode judicieuse, les traducteurs ne sont pas en mesure de distinguer les
significations du sens, par conséquent ils ne cherchent à comprendre que ces
significations linguistiques, c'est-à-dire le sens des mots en dehors de l'usage. Pour
certains traducteurs de ce type, le sens du message est constitué des significations
contenues dans le texte à traduire. Or, aujourd'hui, on sait que les mots pris
isolément n'ont que des virtualités de signification, les phrases séparées de leur
contexte n'ont que des virtualités de sens et le sens que véhicule le texte est
différent des significations qui s'attachent à la langue. D'ailleurs, selon la théorie
interprétative, "le sens de la parole, celui que transmet le message, ne se retrouve
pas de façon discrète dans chaque mots, dans chaque phrase. Le sens s'appuie sur
les significations linguistiques mais il ne s'y limite pas et c'est l'ensemble du texte
au fur et à mesure qu'il se déroule à la lecture qui permettra de comprendre le
vouloir dire de l'auteur".
En effet, avant l'émission d'un message, l'auteur a dû tenir compte de la
situation de la communication, du savoir que le destinataire de son message
pourrait partager avec lui. Donc, pour saisir le sens du message, la seule
compétence linguistique ne suffit pas, le traducteur doit disposer d'une
connaissance cognitive satisfaisante. Il doit tenir compte non seulement du
contexte verbal, c'est-à-dire de l'aspect formel du message, du contexte cognitif,
qui correspond à ce qu'il a pu retenir depuis le début du discours et il doit avoir un
savoir encyclopédique pertinent pour comprendre le sens du message. Pour saisir
le sens du message de l’auteur, il nous faut prendre en compte les différents
niveaux de la traduction.
1.2.2. Les niveaux de la traduction
Il s’agit de la notion des trois niveaux de la traduction proposée par les
fondateurs de la théorie interprétative de la traduction, D. SELESKOVITCH et M.
LEDERER :
1) le niveau de la langue (traduction des mots isolés),
2) le niveau de la parole (traduction des figements ou des phrases
décontextualisés) et
3) le niveau du discours (traduction du texte dans son intégralité).
(LEDERER M.1994 : 14).
Au point de vue grammaire, Patrick CHARAUDEAU (1992) définit la
position, le rôle du mot, la grammaire dans l’expression du message. Alors que la
grammaire morphologique étude des phénomènes grammaticaux pour eux-mêmes,
la grammaire du sens et de l’expression de CHARAUDEAU souligne
l’importance donnée aux intentions de communication. Les mots sont employés en
effet en fonction de ces intentions.
Traditionnellement, la grammaire est ce qui décrit le système de la langue
et qui concerne principalement l’étude de la morphologie, de la syntaxe et des
valeurs des formes qui en résultent. En didactique du français, l’expression
“grammaire du sens et de l’expression” est apparue sous la plume de Patrick
CHARAUDEAU, autour de l’ouvrage Grammaire du sens et de l’expression
(Hachette 1992). Dans cet ouvrage, Patrick CHARAUDEAU la définit ainsi :
“Le langage est donc à la fois sens, expression et communication. Il n’est
pas l’un et l’autre successivement, mais les trois à la fois. Une grammaire du sens
et de l’expression doit donc s’intéresser à décrire les faits de langage en fonction :
- des intentions du sujet parlant qu’ils sont susceptibles d’exprimer,
- des enjeux communicatifs qu’ils révèlent, et
- des effets de discours qu’ils peuvent produire”.
(CHARAUDEAU, 1992 : 4)
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